La newsletter de France Intercession, une newsletter trimestrielle qui étudie les divers domaines de l'intercession prophétique

Newsletter n°6 de France Intercession

Une newsletter trimestrielle qui étudie les divers domaines de l'intercession prophétique

Auteur : France Intercession - Article écrit le 01 avril 2007
  • La newsletter de France Intercession, une newsletter trimestrielle qui étudie les divers domaines de l'intercession "...mais va trouver mes frères et dis leur : 'Je monte vers le Père et votre Père'." (Jn 20,17)

Les femmes prophètes pour les nations
  "Va trouver mes frères" (Jean 20,17) *

Une des grâces ou un des charismes naturels de la femme, inscrit en elle, est d’être prophète. La femme voit en profondeur, elle discerne ce qui est vrai, elle distingue ce qu’il y a derrière les choses, elle sait quelle est la véritable signification des choses, elle sait aller à l’essentiel, parce qu’elle ne regarde pas seulement avec ses yeux mais aussi avec son cœur et ses entrailles. Elle voit au-delà de la simple explication rationnelle ou intellectuelle.

AU COMMENCEMENT

La femme, comme l'homme, a été créée et voulue par Dieu et Dieu leur a confié la terre et tout ce qu'elle contient (Gn 1, 28).
La femme a été placée près de l’homme comme aide. (Gn 2, 1-8). Elle est médiatrice entre l’homme et Dieu. C’est la femme qui donne la vie, et dans un sens plus large que la simple maternité physique, la femme enfante l’homme à la vie spirituelle. C’est à la femme que Dieu a confié l’homme (l’être humain) d’une manière spécifique, du fait de sa féminité.

Le mal est rentré dans le monde par la Femme.
"Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs, que l’Éternel Dieu avait faits. Il dit à la femme : bien que Dieu ait dit : Vous ne mangerez rien de tous les arbres du jardin?" (Gn 3,1).
Le serpent est RUSE (c’est le même mot en hébreux que NU : nu physiquement, pauvre intellectuellement, matériellement). Il n’a pas accepté d’être nu, d’être pauvre !
Il s’adresse à la femme, pas à l’homme… parce que la femme n’avait pas été créée quand Dieu avait dit à l’homme "L’Éternel Dieu donna cet ordre à l’homme : 'Tu pourras manger de tous les arbres du jardin; mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras'" (Gn 2,16-17). La femme a été informée par l’homme (mais mal informée), car c’est à l’homme que Dieu donne la Loi et les commandements.

Le serpent va déformer la VÉRITÉ : "Vous ne mangerez rien de tous les arbres du jardin?". Il englobe tout dans un seul interdit, il augmente l’interdit : pas à un SEUL comme Dieu avait dit, mais de TOUS. Le fait d’augmenter trouble. la réalité des bienfaits. La réalité perd son sens.
La femme va répondre "Dieu a dit, vous n’en mangerez pas, vous n’y toucherez point sous peine de mourir" (Gn 3,2). Satan a faussé la vérité, mais Ève aussi. Elle essaie de rétablir cette fausse vérité de Satan, car en fait la vérité, elle la connaît mal puisque c’est à l’homme que l’Éternel Dieu a parlé.

"La femme vit que l’arbre était bon comme nourriture, qu’il était attrayant à la vue et précieux pour l’intelligence, elle cueillit de son fruit et en mangea, elle en donna aussi à son époux et il en mangea" (Gn 3,6). Ses 5 sens furent touchés sauf l’odorat : elle voit (l’arbre), elle touche (en cueillant,) elle goûte (en mangeant,) elle entend (le serpent).

Mais c’est par la femme que le salut est entré dans le monde (Luc 1,30). Cela n’est pas un hasard. Car si la femme, s’est fait prendre par le serpent dans ce dialogue la menant à pécher, bien plus elle a cette disposition à mener le bon combat et à être à l’écoute de Dieu.

AU COEUR DE LA BIBLE

DANS LA PREMIERE ALLIANCE :
De nombreuses fois dans la première alliance, c’est la femme qui sort Israël de situations qui semblent être sans issus, c’est la femme qui souvent par sa prière, son intercession et son action libère le peuple de sa situation sans issus et ramène le peuple à Dieu. (Ex : Esther, Judith…). Au milieu de nombreux prophètes hommes, se sont aussi levées des prophètes femmes, comme Myriam la sœur d'Aaron qui, à la sortie d'Égypte, après que le peuple eut traversé la mer à pied sec, donne au peuple par son cantique, l’interprétation de ce qui s’est réellement passé, elle voit dans cet événement historique le plan de Dieu sur son peuple, et cela lui révèle la nature de Dieu : un Dieu sauveur et libérateur.
« La prophétesse a cette capacité de déduire d’un fait concret l’action de Dieu et le mystère de l’amour divin, elle découvre l’essentiel au-delà des apparences et elle donne l’interprétation par son discours. » Anselm Grün.

Une des forces de la femme prophète est de pouvoir ramener les autres au Christ (ex : Myriam par son tambourin réveille son entourage et par son cantique entraîne derrière elle d’autres femmes et font monter leur louange vers Dieu en Ex 15,20 - La samaritaine : "alors abandonnant sa cruche, s’en fut à la ville et dit aux gens.…ils sortirent de la ville et allèrent vers lui." Jn 4, 28).

DANS LE NOUVEAU TESTAMENT :
Si nous relisons les évangiles, les femmes ont un rôle constant de médiatrice auprès des apôtres dans la compréhension du mystère du Christ.
Le prophète est celui qui veille, qui guette (Ézéchiel 3 et 33), qui écoute la voix de Dieu, il regarde et il transmet. Les femmes sont les premières à percevoir le sens des événements au travers desquels le mystère du Christ s’accomplit.
- Marie à Cana est la première à percevoir que l’heure de Jésus est venue. (Jn 2, 1-11),
- Marthe au tombeau de Lazare est la première à proclamer sa foi dans le messie sauveur, fils de Dieu. (Jn 11,27),
- Marie de Béthanie qui oint les pieds du Seigneur comme un geste prophétique, comme le prophète qui reconnaît et consacre par l’onction le Roi élu par Dieu. Jésus est vraiment le Christ « l’oint du Seigneur ». Elle célèbre par ce geste sa mort et sa résurrection (Jn 12,1-11),
- La femme de Pilate fut prophète en son temps : "Pendant qu’il était assis sur le tribunal, sa femme lui fit dire : qu’il n’y ait rien entre toi et ce juste; car aujourd’hui j’ai beaucoup souffert en songe à cause de lui" (Mtt 27,19),
- Les femmes au pied de la croix (Jn 19, 25 et Mt 27,55) : "Au cours de cette épreuve de la foi et de la fidélité qui fut la plus dure, les femmes se montrent plus fortes que les apôtres, en ces moments de danger, celles qui « aiment beaucoup » réussissent à vaincre leur peur." JPII.

UNE FIGURE MARIE-MADELEINE

Marie-Madeleine à la résurrection, c’est elle la première qui court au tombeau et à qui Jésus apparaît en premier et l’envoie dire à ses frères que le Christ est ressuscité "...mais va trouver mes frères et dis leur : 'Je monte vers le Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu'. Marie-Madeleine vient annoncer aux disciples : 'j’ai vu le Seigneur' et qu’il lui a dit cela." .(Jn 20,17-18). Mais eux restes incrédules. C'est précisément à Marie-Madeleine que saint Thomas d'Aquin réserve le qualificatif particulier d' "apôtre des apôtres", lui consacrant ce beau commentaire : « De même qu'une femme avait annoncé au premier homme des paroles de mort, ainsi, une femme annonça en premier aux apôtres des paroles de vie » .

"Le premier jour de la semaine, à la pointe de l’aurore, elles allèrent à la tombe, portant des aromates qu’elles avaient préparés. Elles trouvèrent la pierre roulée de devant le tombeau, mais, étant entrées, elles ne trouvèrent pas le corps du Seigneur Jésus. Et il advint, comme elles demeuraient perplexes, que deux hommes se tinrent devant elles en habit éblouissant. ….. À leur retour du tombeau elles rapportèrent tout cela aux Onze et à tous les autres. … mais ces propos leur semblèrent du radotage, et ils ne les crurent pas" (Lc 24, 1-11).

Un prophète doit toujours se rappeler des paroles, des évènements, des promesses de Dieu et ce sont les paroles de l’ange rappelant les paroles de Jésus qui vont pousser les femmes vers l’avant, vers le témoignage, la proclamation de la parole. Elles vont quitter le tombeau et elles vont rapporter tout cela aux Onze.
Elles ne se posent pas de questions, elles obéissent à la parole de Jésus, mais elles tombent sur des incrédules, « ils ne les crurent pas » - car ils n’avaient encore reçu le Saint Esprit et avaient besoin d’être fortifiés dans leur foi-.
La parole de la femme est mise en doute et n’est pas crue. C’est sur ce point que le démon va jouer, et c’est là-dessus qu’elle va se faire attaquer. Car d’une part, la « parole, la loi » a été, à l’origine, donnée à l’homme, non à la femme et d’autre part, la faute d’EVE fut d’avoir DIALOGUER avec le serpent qui connaît sa faiblesse (dès qu’une tentation arrive, il faut la rejeter, ne pas discuter)
Mais au tombeau, elles ne se sont pas laissé impressionnées par la réaction des apôtres, elles ont accompli leur mission : "Mais va trouver mes frères, et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu". Jésus n’a pas demandé à Marie-Madeleine que les Onze la croient mais de leur dire, de leur transmettre. C’est le rôle du prophète et la femme ne doit pas se taire, mais annoncer les paroles reçues de la part de Dieu. Et parce qu’elles ont été prophètes, il y a eu par la suite une cascade d’événements : Pierre va au tombeau (Lc 24,12) ; l’épisode des disciples d’Emmaüs (Lc 24,13-35) …. mais qu’importe, elles ont accompli leur rôle de prophètes.
C’est l’audace et la foi de ces femmes ayant reçu une parole de Jésus, qui, même si elles n’ont pas été crues, ont transmis la parole reçue, et la prophétie a ouvert les cieux, le tombeau était ouvert… !

Le prophète est à l’apôtre ce que l’œil est au corps. L’apôtre et le prophète doivent marcher côte à côte « Vous avez été intégrés dans une construction qui a pour fondation les apôtres et les prophètes et Jésus Christ lui-même comme pierre maîtresse ». (Ep 2,20).

L'IMPORTANCE DE LINTERVENTION DE LA FEMME DANS LES DERNIERS TEMPS

La victoire sur « le prince de ce monde » est acquise une fois pour toutes à l’heure où Jésus s’est livré librement à la croix pour nous donner sa vie.

"Je mettrai une inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité: celle-ci t’écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon." (Gn 3,15).

"Un grand signe parut dans le ciel: une femme enveloppée du soleil, la lune sous ses pieds, et une couronne de douze étoiles sur sa tête. Elle était enceinte, et elle criait, étant en travail et dans les douleurs de l’enfantement. Un autre signe parut encore dans le ciel; et voici, c’était un grand dragon rouge, ayant sept têtes et dix cornes, et sur ses têtes sept diadèmes….
Et il y eut une guerre dans le ciel. Michel et ses anges combattirent contre le dragon. Et le dragon et ses anges combattirent, mais ils ne furent pas les plus forts, et leur place ne fut plus trouvée dans le ciel. Et il fut précipité, le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit toute la terre, il fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui…
Quand le dragon vit qu’il avait été précipité sur la terre, il poursuivit la femme qui avait enfanté l’enfant mâle. Et les deux ailes du grand aigle furent données à la femme, afin qu’elle s’envolât au désert, vers son lieu, où elle est nourrie un temps, des temps, et la moitié d’un temps,loin de la face du serpent. Et, de sa bouche, le serpent lança de l’eau comme un fleuve derrière la femme, afin de l’entraîner par le fleuve. Et la terre secourut la femme, et la terre ouvrit sa bouche et engloutit le fleuve que le dragon avait lancé de sa bouche. Et le dragon fut irrité contre la femme, et il s’en alla faire la guerre aux restes de sa postérité, à ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui ont le témoignage de Jésus."
(Ap 12,1-3 ; 7-9 ; 13-17).

Le rôle de la femme est d’écraser la tête du serpent ! mais ce rôle n’a pas beaucoup plu au serpent. Depuis celui-ci cherche à détourner la femme de cette mission, ainsi que ses enfants ! Il veut empêcher les femmes d’enfanter des âmes, il essaie de tuer en elles tout dons spirituels, toutes réalités spirituelles, toute âme pouvant exercer ces dons.
La femme a reçu cette autorité d’écraser la tête du serpent ! Mais des femmes se trompent d’autorité : elles utilisent l’autorité humaine au lieu de l’autorité divine, qui fait d’elles des femmes qui dominent et qui prennent la place de l’homme.
Dieu appelle les femmes à reprendre leur vraie place dans les plans de Dieu, à combattre le bon combat en sachant que c’est Dieu qui mène le combat et que le Seigneur leur vient en aide (comme il l’a fait dans l’Apocalypse : la femme ne doit pas avoir peur de l’ennemi, mais au contraire, dans cette mission qui lui ait donné, écrasé la tête du serpent, sans scrupules !).

Laissons nous interpeller par Dieu, spécialement en ce temps de Pâques et prions pour que Dieu suscite des femmes prophètes dont le monde a tant besoin "le peuple périt, faute de prophétie" (Pr. 29,18 ; Os 4,6). Et rappelons-nous la parole du prophète Joël (Jl 3,1) : « Vos fils et vos filles prophétiseront » .
Le monde a besoin de femmes libres par Dieu et pour Dieu. Retrouvons notre dignité de femme dans le plan de Dieu qui ne se limite pas au plan de la femme selon le monde.
Peut-être pourrions nous lire ou relire la lettre apostolique du pape JPII « Mulieris Dignitatem » sur la dignité et la vocation de la femme.


POUR CONCLURE

Laissons-nous interpeller par toutes ces femmes qui ont marqué l’histoire d’Israël, de l’Église. Relisons l’histoire chrétienne de notre pays, la France. Ce pays, Dieu l’a choisi, de manière particulière, par la présence de Marie-Madeleine, « l’Amoureuse passionnée », qui a habité près de 30 ans à la Sainte Baume. Notre histoire nous montre, que de nombreuses fois, l’intervention de la femme qui était à l’écoute de Dieu, a permis à notre pays de s’enraciner en Dieu, pour ne citer que Clotilde, Geneviève, Jeanne d’Arc… et tant d’autres jusqu’à nos jours. Oui, laissons nous interpeller par leur vie, leur mission prophétique et mettons-nous à leur suite.

« L’Église rend grâce pour toutes les manifestations du « génie » féminin apparu au cours de l’histoire, dans tous les peuples et dans toutes les nations, elle rend grâce pour tous les charismes dont l’Esprit Saint a doté les femmes dans l’histoire du Peuple de Dieu, pour toutes les victoires remportées grâce à leur foi, à leur espérance et à leur amour : elle rend grâce pour tous les fruits de la sainteté féminine. L’Église demande en même temps que ces inestimables « manifestations de l’Esprit » (1co 12,4s) données avec une grande générosité aux « filles » de la Jérusalem éternelle soient attentivement reconnues, mises en valeur, afin qu’elles concourent au bien commun de L’Église et de l’humanité, spécialement à notre époque » JPII 15/08/1988.

Les responsables

* Newsletter écrite pour le projet de France Intercession (anciennement appelé l'armée de Dieu).
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