La newsletter de France Intercession, une newsletter trimestrielle qui étudie les divers domaines de l'intercession prophétique

Newsletter n°52 de France Intercession

Une newsletter trimestrielle qui étudie les divers domaines de l'intercession prophétique

Auteur : France Intercession - Article écrit le 07 janvier 2013
  • La newsletter de France Intercession, une newsletter trimestrielle qui étudie les divers domaines de l'intercession "Toi donc mon enfant, fortifie–toi dans la grâce qui est en Jésus–Christ" (2 Tm 2,1)

Fortifie-toi ! *

Nous sommes dans des temps ou dans une saison où l'ennemi ne se « terre » plus, mais au contraire, il se manifeste au grand jour. Il nous suffit d'examiner les médias : les publicités (contacter des voyants ; s'initier à des rites cultuels ancestraux, des hommes et des femmes de plus en plus dévêtus), les films (horreur, science-fiction, exorcisme, satanisme, pouvoirs paranormaux, occultisme, spiritisme…), les journaux (mensonge, pouvoir, absurdité, horreur, culture de mort…) Ceux-ci nous manipulent à leur guise et nous poussent à la peur, à la médisance, à la manipulation, à la naïveté ou à l'erreur, jusqu'à nous faire mépriser, haïr ou trahir des personnes. Que cela ne nous fasse pas peur, mais au contraire, que cela nous détermine à nous attacher à Christ, à la vérité, à nous former, à nous équiper et surtout à nous fortifier. "Fortifie–toi dans la grâce qui est en Jésus–Christ" disait Paul à Timothée (2 Tm 2,1).Car viendront des temps, où l'ennemi sera encore plus féroce qu'aujourd'hui. Si nous ne sommes pas fortifiés et fidèlement attachés à Christ, nous ne serons pas capables de "tenir face aux manœuvres du diable » (Ep 6,10) et nous tomberons sous son emprise ou dans ses filets (2 Tm 3,6). "Soyez sobres, veillez. Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera. Résistez-lui avec la force de la foi" (1 P 5,8-9).

Se fortifier intérieurement

Lorsqu'il est question de « se fortifier » dans la Bible, il n'est pas question d'agir par nos propres forces ou à la force de nos poignets. Nous avons certes besoin de force pour tenir debout, pour déplacer des objets, pour faire notre travail… c'est la force naturelle donnée pour notre vie mais le combat que nous menons nécessite une « autre » force ou du moins, il nécessite une fermeté, une assurance ou une force intérieure qui nous permet d'agir.
C'est une stature interne, forte, assise, stable dont nous avons besoin ou encore des entrailles puissamment fortifiées, vivantes et renouvelées. Or cette fortification et ce renouvellement intérieurs ne peuvent se faire sans l'intervention de l'Esprit de Dieu.


- La puissance de l'Esprit
"Toi donc mon enfant, fortifie–toi (endunamoo) dans la grâce qui est en Jésus–Christ" disait Paul à Timothée (2 Tm 2,1).
Le mot grec employé ici est endunamoo (Il vient de en et dunamoo venant lui-même de dunamis) qui signifie : 1. être fort, doté de force, fortifié ; 2. Recevoir de la force, augmenter en force.
Il s'agit d'une part d'être fort mais d'autre part de recevoir une force : l'un ne va pas sans l'autre. Si nous ne recevons pas cette force, notre être intérieur ne sera ni fortifié, ni renouvelé. Sans ce renouvellement, notre marche spirituelle s'affaiblit, notre vieil homme reprend le dessus sur notre nature et l'ennemi a toutes les chances de nous manipuler.

"Je puis tout par celui qui me fortifie (endunamoo)" (Ph 4,13). Paul peut s'exprimer ainsi car il sait que la force qui lui est donnée vient de l'Esprit de Dieu, cette force que l'on nomme « dunamis » en grec (dunamis, - mot souvent employé pour l'Esprit Saint - qui signifie : puissance, force, guérison, miracle). Elle fut donnée aux disciples à la Pentecôte "Mais vous recevrez une puissance (dunamis), le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre" (Ac 1,8). Cette même force, Jésus lui-même l'a reçue à son baptême et lorsqu'il était au désert afin de rentrer dans son ministère avec puissance "Jésus, revêtu de la puissance (dunamis) de l'Esprit, retourna en Galilée, et sa renommée se répandit dans tout le pays d'alentour" (Lc 4,14). Cette même puissance lui a permis de faire des miracles, des guérisons, des libérations "Et toute la foule cherchait à le toucher, parce qu'une force (dunamis) sortait de lui et les guérissait tous" (Lc 6,19). Cette même puissance lui a donné une parole de feu et d'autorité lorsqu'il prêchait, enseignait ou guérissait "Tous furent saisis de stupeur, et ils se disaient les uns aux autres : Quelle est cette parole ? il commande avec autorité et puissance (dunamis) aux esprits impurs, et ils sortent !" (Lc 4,36).

Mais pour recevoir cette force et être renouvelés intérieurement, nous devons connaître cet Esprit de Dieu, être intimement liés à lui, et le laisser agir en nous. Car avant que nous soyons capables d'agir à l'extérieur ou de mener tout ministère ou tout « combat » nous avons besoin d'être libérés et fortifiés. Pour mieux connaître l'Esprit Saint, je vous invite à relire la newsletter n°49 "Viens Esprit Saint".

Mais il est des lieux dans notre être qui ont davantage besoin d'être renouvelés et fortifiés : il s'agit de notre tête, de notre cœur et de nos entrailles. Ces lieux sont plus fragiles et plus vulnérables que les autres - et l'ennemi le sait – car ils touchent notre raisonnement, nos pensées, notre mémoire, mais aussi notre écoute ou notre entendement, notre vue ou notre vision, notre langage ou nos paroles au niveau de la tête ; ils concernent toute notre affectivité, nos émotions, nos sentiments pour le cœur et enfin il atteint tous les lieux de vie, « nos tripes » et notre fort intérieur au niveau des entrailles. Si l'ennemi peut atteindre ces lieux, il nous domine, nous manipule et nous affaiblit.


- Fortifier notre tête
"Car ce n'est pas un esprit de timidité que Dieu nous a donné, mais un esprit de force (dunamis), d'amour et de sagesse" (2 Tm 1,7).

Au niveau de la tête, l'ennemi nous prend par des mots et des murmures incessants dans lesquels on se laisse prendre, comme dans un tourbillon. Et très souvent, il est difficile d'arrêter ce flot de paroles ou ce tourbillon lorsqu'il est lancé. Le but de l'ennemi est de brouiller nos idées pour en prendre le contrôle et nous empêcher de voir clair. Si nous n'avons pas de discernement pour reconnaître cette « mauvaise » voix qui nous détourne de la vérité, de Dieu et de ses projets, ni de « ressort » intérieur pour stopper cet engrenage "dans le Nom puissant de Jésus", alors l'ennemi aura le dessus sur nous. De fait, entrant dans le jeu de l'ennemi et croyant ce qu'il nous dit, l'abattement, le découragement, puis la dépression nous tombent dessus. Les forces nous abandonnent, nos paroles deviennent négatives et défaitistes… Et il n'est pas facile de se relever par la suite.
Notre esprit, nos pensées, notre raison ou notre intelligence ont très souvent été « formatés » par l'extérieur et ils ont besoin d'être remodelés par « l'Esprit de sagesse » . C'est pourquoi « l'Esprit de sagesse » nous est donné pour que nous puissions fortifier notre « tête » en Dieu, pour que nous soyons vigilants aux attaques et ruses de l'ennemi et que nous soyons prêts, rusés et remplis de sagesse pour tenir contre l'ennemi, et contrer ses murmures et ses plans. Nous devons apprendre à discerner la voix de l'ennemi, pour arrêter ce tourbillon dans lequel il veut nous amener et l'empêcher de lui donner toute prise. Se centrer sur le Christ plus que sur l'ennemi, nous rendra vainqueurs ! Dites souvent : « Jésus, Jésus, Jésus » . Lisez et relisez la parole de Dieu, plongez vos pensées, votre mémoire, votre intelligence dans la parole, elle est une arme contre l'ennemi ! Pour apprendre ou réapprendre à gérer vos pensées, vous pouvez relire la newsletter n°26 "Vos pensées ne sont pas mes pensées".
Le "casque du salut" est recommandé pour protéger notre tête, ainsi que "l'épée de l'Esprit, c'est-à-dire la Parole de Dieu" (Ep 6,17) … et cela tous les matins !


- Fortifier notre cœur
Au niveau de notre cœur, l'ennemi va jouer avec nos sentiments et nos émotions. Il va nous plonger dans la peur, l'incertitude, le doute, l'angoisse ou nous enliser dans de faux sentiments de culpabilité, de honte…, ou bien nous plonger constamment dans notre passé (qui est passé...) ou nous projeter dans le futur (qui n'existe pas...) ou bien encore nous faire vaciller d'un sentiment sur un autre, d'un « oui » à un « non », d'un engagement à un délaissement… Il sait très bien nous déstabiliser et rendre les situations floues ou compliquées ! Pour le sentiment, nous devrions toujours nous rappeler que le senti « ment » et que lorsqu'une émotion nous mène dans un ressenti qui nous met mal à l'aise, nous angoisse, nous fait peur ou nous condamne, cela doit nous alerter ! L'ennemi se joue de nous à ce moment-là. Nous devons donc arrêter ce jeu de l'ennemi et nous centrer sur le Christ, en lui demandant qu'il nous révèle ses sentiments à notre égard et se répéter : « Je ne suis réellement que ce que Dieu pense de moi ! » Et ce qu'il pense de nous est toujours positif, bonté, joie, paix, simplicité, clarté…
Notre cœur a souvent été meurtri, blessé, abîmé par les événements de la vie et de fait, il s'est gangrené ou affaibli et il a besoin d'être pansé et guéri ; il a pu aussi être déçu, rejeté, humilié, trompé ou trahi et de fait, il s'est endurci, enfermé ou gelé et il a besoin d'être consolé, « dégelé », désenchaîné ou remis en confiance. Seul « l'Esprit d'amour » peut venir guérir notre cœur et le dynamiser à nouveau par son feu. C'est pourquoi « l'Esprit d'amour » nous est donné pour que nous puissions fortifier notre cœur afin qu'il ne ressemble plus aux flots de la mer que le vent soulève et agite au gré de l'ennemi, hésitant et tremblant, mais qu'il batte au rythme du cœur de Dieu et qu'il soit brûlant et zélé pour Dieu, irréprochable et pur afin qu'il ne donne à l'ennemi aucune occasion de se rire de nous, de dominer nos émotions ou de nous séduire de quelque manière que ce soit. "Fortifie–toi et que ton cœur s'affermisse ! Espère en l'Éternel !" (Ps 27,14). La louange est un bon moyen pour fortifier notre cœur et le garder constamment dans la joie et la bénédiction. La "cuirasse de la justice" (Ep 6,14) est recommandée pour protéger notre cœur… et cela tous les matins !


- Fortifier nos entrailles
Au niveau de nos entrailles, l'ennemi va jouer plus subtilement car c'est le lieu de la vie par excellence et son but est d'y semer la mort. Il va donc ruser afin de l'atteindre : il va commencer par nos pensées en nous murmurant les pires mensonges : « Dieu nous a abandonnés, Dieu n'est plus avec nous, nos parents ne nous aiment pas, les autres disent du mal de nous, nous sommes des « ratés » des « nuls » des « incapables » » … pour nous accabler, nous déstabiliser et nous faire perdre pied. De fait, petit à petit, nous nous écroulons, et toujours plus bas. La vie peu à peu en nous s'éteint pour laisser place à un fleuve de mort ou à une sécheresse terrible. Notre détermination, notre motivation ou notre fort intérieur se détériore peu à peu, nos jambes ne nous tiennent plus, nos entrailles n'ont plus de force intérieure pour nous remettre sur pied et nous tenir debout, vigilant et combattant. Le guerrier en nous se meurt. Or Christ est venu pour que "nous ayons la vie et la vie en abondance" (Jn 10,10).Lorsque surviennent des pensées ou des paroles qui nous font tomber, encore tomber, nous devons les arrêter et demander que Christ devienne vie en nous par son Esprit de Vie. Nous devons refuser tout ce qui est morbide, sombre, noir, déprimant (les films, les paroles, les relations…) et parfois, il nous faudra renoncer à des choses, à des relations si nous voulons marcher sur un chemin de vie !
Nos entrailles ont souvent été mal menées par l'extérieur ou par l'ennemi et de fait, elles ont perdu leurs forces intérieures ; elles ont pu être déchirées, meurtries, ou « piétinées » et de fait elles se sont « fermées » à la vie, et se sont « remplies » de vide ou de mort en nous plongeant dans la dépression, les angoisses, la mort. Seul « l'Esprit de force » peut venir y faire couler sa Vie et sa guérison. C'est pourquoi « l'Esprit de force » nous est donné pour que nous puissions fortifier nos entrailles afin que l'ennemi ne puisse plus nous murmurer de tel mensonge, qu'il n'y est plus accès pour y semer la mort ou les angoisses de mort mais au contraire que de nos entrailles "coulent des fleuves d'eau vive" (Jn 7,38) et que nous puissions nous tenir debout, fermement et sûrement.
Ne laissez jamais quelqu'un toucher à vos entrailles, mis à part, un ministère formé et confirmé pour prier sur vos entrailles, car vos entrailles sont très fragiles et vous devez les protéger !
La "ceinture de la vérité" (Ep 6,14) est recommandée pour protéger nos entrailles… et cela tous les matins !

Oui nous avons besoin de « l'Esprit de force, de sagesse et d'amour » pour trouver la guérison, la consolation et la libération mais aussi pour être renouveler dans nos pensées, notre cœur, nos entrailles et retrouver un équilibre et une force intérieure qui nous tiennent fermement debout, prêts à recevoir les directives de l'Esprit "Fils de l'homme, tiens–toi sur tes pieds, et je te parlerai. L'Esprit entra en moi comme il m'avait été dit et me fit tenir sur mes pieds ; et j'entendis celui qui me parlait" (Ez 2,1).


Fortifier notre jardin

L'ennemi connaît donc très bien nos failles (essentiellement celles au niveau de notre tête, de notre cœur et de nos entrailles, comme nous venons de le voir) et il sait où frapper pour nous atteindre au mieux. Nous devons donc passer à l'action pour apprendre à nous connaître, avec l'aide de l'Esprit (et d'un accompagnateur si nécessaire), pour connaître nos propres failles et ainsi être vainqueur sur l'ennemi. Ce travail personnel ne consiste pas à nous apitoyer sur nous-mêmes mais au contraire à nous permettre de connaître notre « humanité », de l'accepter, de la fortifier et d'arrêter de se faire « massacrer » ou dominer par l'ennemi. Connaissant nos failles et nos faiblesses, nous pourrons y mettre des « gardes » et éviter que l'ennemi ne se joue de nous ou ne nous affaiblisse. C'est pourquoi Paul peut écrire : "et il m'a dit : Ma grâce te suffit, car ma puissance (dunamis) s'accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance (dunamis) de Christ repose sur moi" (1Co 12,9). Nous devons donc garder et fortifier la porte de notre jardin intérieur pour éviter qu'un ennemi n'y entre…


- Garder notre jardin
"L'Éternel Dieu prit l'homme, et le plaça dans le jardin d'Eden pour le cultiver et pour le garder (Shamar)" (Gn 2,15).
Le mot hébreu employé ici est Shamar qui a plusieurs significations : 1. tenir, garder, protéger, sauver la vie ; 2. être sur ses gardes, faire attention.
Adam avait donc reçu un ordre : celui de garder le jardin, de le protéger. Mais pour quelles raisons devait-il garder le jardin ? Des ennemis rodaient-ils autour du jardin ? Celui-ci devait être entouré d'une « clôture » ou d'une « frontière » solide et d'une porte bien fermée ? Mais l'ordre donné n'était pas tant de rester près de la clôture et de la garder mais davantage d'être sur ces gardes et de faire attention aux moyens utilisés pour passer outre cette porte ou cette frontière. Mais par qui ? Par le "le plus rusé (aruwm) de tous les animaux des champs » (Gn 3,1), le serpent ! C'est-à-dire le plus subtil, le plus sournois, le plus astucieux des animaux (mais non le plus prudent des animaux). Son but : pénétrer dans le jardin et le saccager, pour y déjouer les plans de Dieu, voler les territoires et détourner l'homme de Dieu. Ses intentions étaient et restent nuisibles, mortelles et dévastatrices.
Nous devons donc être sur nos gardes pour déjouer les plans de l'ennemi et éviter ainsi qu'il pénètre dans notre jardin, et récupérer notre territoire si l'ennemi est venu y piétiner ou se l'approprier. Pour cela, nous devons d'une part, montrer à l'ennemi qu'il y a des frontières à ne pas franchir, des remparts à ne pas détruire et des portes à ne pas forcer et d'autre part, nous devons vérifier les failles de nos frontières, de nos remparts et de nos portes et les fortifier.

"Élargis l'espace de ta tente ; qu'on déploie les couvertures de ta demeure : ne retiens pas ! Allonge tes cordages, et affermis (chazaq) tes pieux !" (Is 54,2).
Le mot hébreu employé ici est chazaq qui a plusieurs significations : 1. fortifier, être fort , rendre fort, encourager ; 2. être courageux, être ferme, être résolu.
Il s'agit ici de fortifier les pieux de la tente, qui tiennent les cordages, qui eux-mêmes sont accrochés à la toile de la tente et la tendent. L'image de la tente ici peut prendre diverses significations : lieu de rencontre, lieu d'habit, lieu de la demeure de Dieu. Dans le nouveau Testament se trouve une métaphore intéressante. "Car tandis que nous sommes dans cette tente, nous gémissons, accablés, parce que nous voulons, non pas nous dépouiller, mais nous revêtir, afin que ce qui est mortel soit englouti par la vie" (2 Co 5,4). Il s'agit donc de notre tente ou jardin intérieur.
Que se passent-ils si ces cordages sont relâchés ? "Tes cordages sont relâchés ; ils ne serrent plus le pied du mât et ne tendent plus les voiles. Alors on partage la dépouille d'un immense butin ; les boiteux même prennent part au pillage" (Is 33,23). Si les cordages sont relâchés (c'est-à-dire si nous relâchons notre garde, si nous nous affaiblissons, si nous laissons l'avantage à l'ennemi sur notre tête, notre cœur et nos entrailles) l'ennemi peut alors pénétrer sous la tente, tout piller, saccager et détruire. Nous devons donc fortifier ces pieux, les rendre plus robustes.
Une autre traduction du verset 2 est : "Et fixe solidement tes chevilles", c'est-à-dire que nous devons être fermement établis sur nos pieds, debout, fortifiés intérieurement. De fait, cette attitude intérieure s'apparente à la deuxième signification du mot chazaq : être courageux, être ferme, être résolu. Si nous sommes affermis intérieurement, armés de courage, si nous sommes fermes dans notre position et résolus à tenir quoi qu'il arrive, notre cordage sera solide. Qu'une tempête arrive, notre cordage tiendra. Mais si nous ne sommes pas fermes et résolus, solides intérieurement, alors le moindre vent brisera les cordages et notre tente sera détruite.
Les "sandales du zèle de l'Évangile" (Ep 6, 15) sont recommandées pour fortifier nos pieds, nos chevilles, notre tente… et cela tous les matins !


- Prendre ou reprendre notre « héritage »
"Tout lieu que foulera (darak) la plante de votre pied sera à vous : votre frontière s'étendra du désert au Liban, et du fleuve de l'Euphrate jusqu'à la mer occidentale" (Dt 11,24) (Jos 1,3).
Nous devons prendre les territoires que le Seigneur nous a promis et nous devons reprendre les territoires que l'ennemi nous a usurpés lorsque nos cordages ont été relâchés. Pour cela, nous devons « piétiner, fouler » de nos pieds ces territoires et montrer ainsi à l'ennemi qu'ils nous appartiennent.
Le mot en hébreu darak a plusieurs significations : 1. fouler avec les pieds, piétiner, marcher, écraser. 2. Tendre, bander un arc, lancer, traverser, pénétrer.
Il s'agit bien de marcher, de piétiner notre territoire pour le conquérir (ou le reconquérir) et d'écraser et de chasser tout imposteur. Il s'agit d'un acte prophétique et « guerrier » pour assurer la sécurité de votre territoire et de le « marquer », tout comme des clôtures délimitent un jardin ou tout comme les animaux marquant leur territoire, mais de façon « invisible ». Alors, revêt ton armure et prends tes armes, ton arc et chasse l'ennemi de ton territoire.
N'oublie pas le "bouclier de la foi pour éteindre toutes les flèches enflammées de l'ennemi" (Ep 6,16) … et cela tous les matins ! Et traverse ton territoire, piétine-le et reprends-le. Ce territoire Dieu nous l'a réservé, nous l'a promis, nous l'a donné. Nous devons donc réclamer ce qui nous appartient, "dans le nom puissant de Jésus" et nous devons refuser de nous faire « plumer » et de nous faire voler !

Le psaume 91 reprend le mot darak et nous montre bien, qu'une autorité nous est donnée pour écraser l'ennemi qui s'infiltrerait chez nous "Tu marcheras (darak) sur le lion et sur l'aspic, tu fouleras (darak) le lionceau et le dragon" (Ps 91,13). Jésus nous a donné tout pouvoir pour chasser et écraser l'ennemi "Voici, je vous ai donné le pouvoir de marcher (pateo) sur les serpents et les scorpions, et sur toute la puissance de l'ennemi; et rien ne pourra vous nuire" (Lc 10,19).
Le mot grec pateo a plusieurs significations : 1. Piétiner, écraser avec les pieds. 2. avancer en posant le pied, Marcher sur = vaincre heureusement les plus grands périls des machinations et persécutions que Satan mettrait volontiers pour contrarier la prédication de l'évangile. Si nous croyons vraiment que cette autorité nous a été donnée et que nous avons les pleins pouvoirs contre l'ennemi, alors nous serons vainqueurs en Christ !

Lorsque nous aurons repris notre territoire, nous devrons en faire le tour pour réparer toutes les brèches et reconstruire tout ce que l'ennemi aura détruit, anéanti, car il ne sait faire que cela ! L'ennemi sera vite au courant de votre conquête et de tous vos travaux "Je n'avais pas encore posé les battants des portes, lorsque Sanballat, Tobija, Guéschem, l'Arabe, et nos autres ennemis apprirent que j'avais rebâti la muraille et qu'il n'y restait plus de brèche " (Ne 6,1). Vous devrez redoubler de prudence et de vigilance car, par sa ruse, il pourrait bien reprendre ce territoire accompagné d'ennemis plus terribles "Il s'en va, et il prend avec lui sept autres esprits plus méchants que lui ; ils entrent dans la maison, s'y établissent, et la dernière condition de cet homme est pire que la première" (Mt 12,45).

La vigilance est de rigueur pour notre « héritage », tout ce qui nous appartient, notre famille, notre travail, notre église, notre ministère… Mais, quelques soient les lieux où nous allons, nous devrons être vigilants. D'ailleurs, le Seigneur ne nous appelle pas partout ! Être positionné en tant qu'intercesseurs, exige un mode de vie qui nous obligera parfois à faire des choix, à renoncer à ce qui faisait notre vie passée et à refuser même d'aller dans certains lieux, d'acheter certaines choses, de visiter certaines expositions… Interroger le Seigneur est de rigueur avant, par exemple de rentrer un temple bouddhiste ou autre (même pour une simple visite ! Vous ne savez pas à quoi vous pouvez vous lier lorsque vous foulez certains lieux) ou d'acheter des objets dans des magasins dits « mélangés ». Soyons vigilants, mais non « parano » !
La vigilance est donc de rigueur, le discernement aussi pour découvrir les complots de l'ennemi et connaître ses plans. Car l'ennemi agit en douceur, subtilement, à notre insu et parfois c'est trop tard que l'on s'en aperçoit. "Tous tes alliés t'ont chassé jusqu'à la frontière, Tes amis t'ont joué, t'ont dominé, Ceux qui mangeaient ton pain t'ont dressé des pièges, Et tu n'as pas su t'en apercevoir !" (Ab 1,7).

Mais la peur ne doit pas nous dominer, au contraire ! Nous savons maintenant que si nous sommes fortifiés, debout, armés, sur nos gardes, nous serons vainqueurs ! "Ne t'ai–je pas donné cet ordre : Fortifie–toi (Chazaq) et prends courage ('Amats) ? Sans peur et sans faiblesse, car l'Éternel, ton Dieu, est avec toi dans tout ce que tu entreprendras" (Jos 1,9). Y croyons-nous vraiment ?

CONCLUSION

Ainsi fortifiés intérieurement, avec à nos côtés l'Éternel des armées, revêtus de l'armure de Dieu, nous pourrons tenir fermement debout pour recevoir les « révélations » ou « directives » de l'Esprit et ainsi agir et parler, pour « fermer la bouche » de nos ennemis et « réfuter les contradicteurs » (Tite 1,9-10) ; pour tenir ferme, assuré dans notre position, face à tous nos ennemis.
Nous devons donc passer à l'action et non rester passifs ou apathiques ! Un soldat au sol, blessé, est un soldat "mort" car il n'a aucun moyen de se défendre. Il est au sol, en position "inférieure" et il est blessé, l'ennemi aura le dessus sur lui. Mais si un soldat est bien équipé, formé et fortifié, s'il connait ses failles et ses faiblesses et y a mis des gardes, et s'il arrive à discerner les plans de l'ennemi sur sa vie, il pourra entrer en action et gagner la victoire. Et il pourra alors s'écrier " Ennemi, tes plans sont déjoués, tu es démasqué dans le nom puissant de Jésus, tu n'as plus de prise sur moi ! " Alors, fête cette victoire, tout comme Israël, après avoir passé le Jourdain et avoir été libéré de l'Égypte par l'Éternel des Armées, s'est mis à rendre grâce à Dieu par des chants de louange et de victoire "Je chanterai à l'Éternel, car il s'est hautement élevé. Il a jeté dans la mer le cheval et son cavalier. 2 L'Éternel est ma force et ma louange: il a été mon libérateur. Il est mon Dieu, je le glorifierai; il est le Dieu de mon père, je l'exalterai. 3 L'Éternel est un vaillant guerrier; son nom est l'Éternel. !" (Ex 15,1-3).

Nous vous souhaitons à chacun une très bonne Année 2013 en Christ. Que vous puissiez être éclairés en ces temps pour savoir ce qu'il est bon de faire en vous et autour de vous pour faire avancer le royaume de Dieu et faire reculer l'ennemi !

Les responsables

* Newsletter écrite pour le projet de France Intercession (anciennement appelé l'armée de Dieu).
Pour toute reproduction de ce texte, en partie ou en intégralité, merci de nous contacter.